lundi 19 novembre 2012

L'Office

Qu'on se le dise, l'humeur est maussade.  Le temps au gris, fixe. Pas vraiment d'horizon. Noël encore loin.  Les épaules sont voutées, le ciel est bas, les envies diminuées. Pas totalement la force de se booster. Et à raison on profite d'une matinée libérée et sans obligation ... On s'est endormi après une soirée presque parfaite, grâce à un petit bistrot gentiment accueillant. 

Joue de boeuf, purée de céleri et petits légumes d'hiver

Joue de boeuf bien mijotée, peut être un peu sèche? Un plat tout doux, tout à fait de saison. 



Lotte, galette japonaise au chou, petits légumes finement taillés


Lotte est fondante quoi qu'un peu cuite à mon goût, posée sur une magnifique galette japonaise du type galette de pomme-de-terre au chou, j'adore! 

Seul petit hic, les portions un peu minimalistes qui, peuvent amener à lécher l'assiette ou à crier "j'en veux encore!". 


Le dessert est très simple composé d'un brownie au chocolat un peu sec lui aussi mais la glace au gingembre vient apporter la douceur attendue. Une belle banane rôtie accompagnée de fruits secs, pas mal mais surtout jolie! 

Et ce qui apporte un plus à tout: 
L'ambiance et ses ampoules qui tombent au bout d'un fil tout rouge. 
Le service, très charmant. 

Pour qui: Deux copines qui veulent papoter tranquillement ou un couple d'amoureux.

Ça coûte cher?: C'est raisonnable. 27 euros la formule Entrée + Plat ou Plat+ Dessert
30 euros la formule: Entrée+ Plat+ Dessert  

A noter: Une formule Entrée+ Plat le midi à 16euros!

C'est toujours assez dur quand le soleil ne pointe plus le bout de son nez donc aucune culpabilité lorsqu'il est question de se faire plaisir. De toutes façons, il faut bien faire ses réserves pour l'hiver...
A venir un Cocktail vitaminé pour illuminer vos journées toutes grises!!




dimanche 18 novembre 2012

La déception existe

Auxerre, je connais. Six ans de mon enfance. Quand une petite pépite ouvre, je lis tous les articles qui le concerne. L'express, le nouvel obs ou encore le fooding qui vient de la consacrer, tous semblaient s'entendre sur le fait que cet autodidacte valait le détour.

A l'occasion, d'une après-midi dégustation de vins dans les caves de l'Auxerrois (Irancy, St-Bris ou encore Chablis), on s'était dit qu'on finirait la journée par sur une belle note en se rendant à Lindry, pour goûter la cuisine de Jérôme Bigot.

Etant en école de cuisine et apprenant tous les jours les codes et techniques de la gastronomie française j'attendais avec impatience l'opportunité de goûter une cuisine d'autodidacte.

On nous proposa ou plutôt devrais-je dire imposa ce soir là un menu à 45 euros avec 7 petits plats.
Contrairement à ce qui ce dégageait des photos vues sur les différents blogs, l'ambiance n'est pas très chaleureuse. Le carrelage et le peu de tables contribuent à une ambiance très froide.

Le chef est seul en cuisine et attend de pouvoir dégainer le menu élaboré par ses soins.

Première suggestion :

Granité d'hibiscus, moule et velouté de chou fleur chaud 


Les couleurs sont belles mais l'association ne fonctionne pas. Aucune saveur ne se dégage. Même le chou fleur, qui a normalement du goût, est cruellement fade. 


Le plat qui aurait pu nous remettre sur la bonne voie 


Turbot, tagliatelles et purée de salsifis, câpres.
Cela fonctionne et donne envie de s'en inspirer. On a adoré l'acidité des câpres. 

Le veau qui suit nous plait aussi.
La cuisson est correctement réalisée et la réglisse qui l'accompagne, raffinée. 
Les poireaux grillés sont très bien cuits. 


Le reste

La joue de porc
C'est malheureusement, gras: la joue et le bouillon. 
Les échalotes, soit-disant confites sont, encore une fois, très fades.

Le pire du pire 

Trompette de la morts, et émulsion parmesan
Les trompettes n'ont pas de goût, l'émulsion de parmesan est très écoeurante. 

Le dessert rattrape un peu le reste mais n'est pas non plus convainquant


Cake citron, cerises amarene, crème mascarpone (si mes souvenirs sont bons)


Je ne rajouterai rien à cette description. Il m'arrive rarement d'être autant déçue.
Je l'étais réellement en sortant des Grès. 
J'espère un jour pouvoir être surprise par une cuisine dite "d'inspiration". 



dimanche 4 novembre 2012

La simplicité italienne

Novembre, ca y est, on y est. La fête des morts toute juste achevée, et voilà pas que boules et guirlandes envahissent déjà les rayons des magasins. Décorations de noël qui sembleraient nous dire que nous y sommes presque, et pourtant il reste bien deux mois.. Mais Novembre est tellement morose qu'il faut bien se projeter un peu pour oublier ce ciel grisâtre.  Pour se mettre un peu de baume au coeur, oublier cette réalité de crise, fatigante et déprimante, on décide de se faire un petit italien.

L'italien en l'occurrence est tout en simplicité, ce qu'on demanderait à tout bon cuisinier venant la botte. Des pâtes cuites parfaitement (même si un peu sèches à mon goût), accompagnées d'une belle poêlée de cèpes.

A peine entrer que nous voilà déjà dépaysés. Attention! Ici on ne s'exclame qu'en italien et surtout pour  crier le prénom du chef "Angelllooo" et lui clamer combien c'est bon!
Beaucoup d'habitués, qui n'ont pas peur d'entrer dans la cuisine toute ouverte et de donner leurs avis.
Angelo, lui, n'arrête pas, il semble vouloir tout contrôler, sans jamais perdre le sourire. Son équipe semble, elle aussi contente d'être là. Le service est fluide et très aimable.




 Le vin de Sardaigne est bon et accompagne très bien nos plats. Celui qui m'accompagnait ce soir là opta pour les gnocchis au gorgonzola. 



Le dessert fut à l'image du reste, simple mais bon. 

Quand? Pour un dîner entre vieux copains ou avec un amant latin. 
Où? 21 rue Juliette Dodu dans le 10ème. Métro Goncourt ou Colonel Fabien? 
C'est bon? Evidemment. 
A éviter? Si vous voulez un peu de silence. 


Procoppio Angelo 
http://angeloprocopio.fr/